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  Vous possédez un mobiliers anciens qui a besoin d'être restaurer ?


Installé artisan ébéniste depuis 1986, restaure avec passion vos meubles anciens, du  rustique, massif, aux marqueteries les plus fines, d'époque, de bois précieux,   specialiste du vernis au tampon.

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 09:33

 

 

 

Le mobilier et les sièges furent la grande préoccupation  du XVIIIeme siècle. Jamais, à aucun moment de notre histoire, on ne vit un tel luxe


Il est courant de trouver des salons a cent mille écus. le comte d'Evreux, mourant dans la pauvreter, laisse cependant 20,000 livres de mobilier. la marquise de Massiac en   possède pour  deux millions de sieges. Mme de Pompadour,donne mille écus de pension à un ébéniste du faubourg Saint-Antoine pour lui avoir fait une belle chaise percée. Tous les six ans il est de bon goût de changer tout son mobilier

Imaginez ce que telle folie de dépense pouvait donner d'activité  à l'ébénisterie et à la menuiserie !
Jamais l'art du bois ne fut poussé plus loin. Le vocabulaire technique s'enrichit de  cinquante mots. Nombres d'ébenistes et de menuisiers s'installent à Paris.
  en vains. Ils ont beau se multiplier, faire appel aux confrères d'outre-Rhin, , ils ne peuvent satisfaire l'impatience de leur clientèle.
, avec la Régence, la hiérarchie des sièges commence à s'effacer,  le fauteuil n'est plus un honneur auquel seul les hauts personnages peuvent prétendre, ses formes s'allègent, s'assouplissent, se contournent, et l'amour des courbes,   que nous avons trouvé parfois si déraisonnable sur les gros meubles, devient ici la plus heureuse des transformations.


Le fauteuil épouse les formes mêmes du corps féminin. Il se renverse, il se cintre, on y peut rêver, s'étendre, dormir. On y passe ses jours  ses nuits : il arrive même qu'on y meurt comme le Régent en 1723, dans une conversation avec Mme de Falaris.

Formes chantournées, violonnées, surmontés de motifs rocaille et de coquilles, telles sont les caractéristiques  connues du fauteuil Louis xv. Mais que de variétés  ! Que de modifications ingénieuses, inspirées par cet amour du confort qui s'empare de toutes les classes de la société !

La mode des paniers s'accommode mal des bras du fauteuil, les élégantes ne peuvent s'asseoir que sur le bord du siège sous peine de ramasser leurs jupes sur leurs genoux de la façon la plus disgracieuse du monde.
Les tapissiers vont-ils s'embarrasser pour si peu ? Ils reculent les bras en plaçant en retrait les consoles qui les portent, et cette adaptation à un nouvel usage donne un cachet tout spécial au fauteuil régence.

a la même époque apparaît la bergère, agréable fauteuil en gondole, au dos arrondi, au dossier rembourré, pourvu de joues, de manchettes, le siège garni d'un carreau, ou petit matelas de plumes, que l'on garnit de soie, d'étoffe de Perse, de satin ou de toile de Jouy.
On pousse la délicatesse au point d'y joindre une autre petite bergère très basse, et le bout-de-pied, rapproché du fauteuil, en fait une chaise longue.

Plus tard c'est la marquise, large et profonde, à dossier bas, à accotoirs relevés ; le fauteuil en confessionnal,  avec des accotoirs et des joues ; le cabriolet,  petit siège de réputation interlope, qui garnit les boudoirs d'actrices, et qui s'introduit,jusqu'au sein de l'Académie française.
  On rencontre autour du foyer le fauteuil à cartouche, le fauteuil à carreaux, le fauteuil à poche, le fauteuil à oreilles, le fauteuil à la reine. Marie Leczinska met à la mode le dossier ovale. Mais le summum du confortable c'est le fauteuil de commodité, avec pupitre pour pouvoir écrire, crémaillère pour hausser et baisser le dossier selon que l'on veut dormir ou s'appuyer.

Tous ces sièges se font à bois apparent, doré ou laqué.

  recouvert de damas de velours cramoisi ou blanc, d'étoffes de Perse, parfois même de maroquin. La manufacture de Beauvais, sous l'habile direction d'Oudry (1734), se fait une spécialité de tapisseries à nuances douces et agréables, destinées à ces jolis sièges.
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On tisse des fables de la Fontaine, des scènes de Molière, des pastorales, des singeries, des chinoiseries, tout un parterre de fleurs. On reproduit même des grotesques de Bérain.
Aubusson aidant, les salons se garnissent de ces admirables ameublements en tapisserie .

Bien entendu, les menuisiers ne se bornent pas à ces meubles de haut luxe, réservés à une clientèle fortunée. Leur entente du bon marché nous vaut la création de garnitures de sièges plus modernes, la paille nattée et la canne.
Remarque curieuse : la mode du siège de paille — nous ne disons pas l'invention — est un caprice princier qui remonte à la Régence. Si nous en croyons cette mauvaise langue de Saint-Simon, qui haïssait cordialement Philippe d'Orléans, les princes et princesses du sang, par dépit du rang qu'occupait le Régent, s'établirent sur de petites chaises de paille qui les dispensaient d'offrir des fauteuils à ceux qui pouvaient y prétendre.
Il n'en fallait pas plus pour mettre en vogue les sièges en paille nattée, plus maniables, plus frais en été, faciles à garnir de coussins, de dossiers, de carreaux qu'on pourrait faire aussi riches qu'on le désirait avec des toiles d'Inde, du satin ou du brocard.


Comme la première qualité exigée de ces petits meubles est la légèreté, les ébénistes inventent une construction spéciale. Au lieu de faire les assemblages à tenons et à mortaises, comme dans les autres sièges, ils les font à simples tourillons.
Le fauteuil (et la chaise) à la capucine sont inventés.


Quant à la canne (treillis en écorce de canne ou rotin des Indes), c'est une importation étrangère que les Hollandais avaient introduite en France dès le début du XVIIIeme siècle.  Couleur naturelle ou dorés, leurs cannages s'allient aux formes les plus élégantes de bâtis, aux sculptures délicates,  pénètrent jusque chez Mme de Pompadour et  le roi.


  avec cette remarque que le règne de Louis XV a vraiment vu naître ou tout au moins se multiplier ce siège léger. Quant au tabouret, , on ne trouve plus ce meuble inconfortable que dans quelques salons démodés, chez des douairières qui se rappellent leurs succès du siècle passé. Il est juste d'ajouter qu'on en fabrique de très riches et de très luxueux.

Et les canapés, et les sophas ?
Ici, la métamorphose est plus surprenante. On dirait que les ornemanistes ont fait de la rigide banquette du Grand Siècle un meuble mouvementé, contourné, chantourné,, plus vaste que la bergère, moins allongé que le lit de repos, unissant la grâce de l'une au confortable de l'autre, le siège par excellence des poses gracieuses.

  Nous avons le canapé à joues, dont les bras sont garnis de deux panneaux rembourrés qui se raccordent avec le siège ; le canapé conjident, garni aux deux extrémités de deux petits sièges triangulaires placés en retour, où deux  personnes peuvent s'asseoir ; la veilleuse ; la méridienne, intermédiaire entre la causeuse et la chaise longue ; le divan, le paphose, l'ottomane, le plus voluptueux de ces meubles coquets, qui apparaît dès 1729 avec son dossier sans joues, arrondi aux deux extrémités en demi-cercle,


Mais le plus répandu, c'est encore le sopha, ce vaste canapé à quatre ou six places, que la Turquie nous envoya dès la fin du XVIIIeme siècle.

Quant aux lits de repos et aux chaises longues,. Leurs formes ne présentent pas d'originaliter Il n'y aurait qu'à s'étonner de leur richesse et de leur abondance, si Bachaumont ne nous apprenait que de son temps les belles dames s'y étendaient pour recevoir leurs visites, y travaillaient au métier, ou s'y livraient à d'autres fonctions qu'il oublie de préciser.

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